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[Episode One] The Knick

Bienvenue dans cette nouvelle rubrique, Episode One, où je vais tenter de donner un premier sentiment, négatif ou non, sur le premier épisode d’une série (ou « Season Premiere » comme on dit aux States).

Parce qu’on n’est pas tous forcément patients pour savoir si l’on veut se lancer ou non dans le visionnage d’une série encore incomplète, un aperçu rapide de ce que le show pourrait donner grâce à son premier épisode (de la série ou de la saison) peut être un bon indicateur pour s’engager dans « l’aventure » d’une nouvelle série.

Bien entendu, on peut se tromper allègrement, un avis positif sur un Season Premiere ne veut pas forcément indiquer que le show en entier va être bon (par exemple la saison 8 de Dexter…), mais je pense que, généralement, le premier épisode d’une saison indique la tendance. Et l’on commence le baptême du feu de ce nouveau rendez-vous par The Knick.
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The Knick, bienvenue à New York

Nous sommes en 1900 à New York, la série commence dans un bordel de Chinatown où l’on retrouve le Dr John Thackery (Clive Owen), complètement dégommé après une probable nuit de batifolage. Lequel Thackery se rend ensuite à son lieu de travail, en l’occurrence le Knickerbocker, un hôpital de la ville, non sans s’injecter une petite dose de cocaïne.
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Ce premier épisode nous emmène alors à ce fameux hôpital, où sont testées diverses techniques médicales afin de faire avancer la science, alors que les antibiotiques n’ont pas encore été inventés. On découvre alors la violence d’une époque, médicalement parlant, où les chances de survie des patients lors d’opérations chirurgicales ne sont pas forcément très élevées, où l’espérance de vie moyenne ne dépasse pas 47 ans. Le show présente donc le combat quotidien des différents intervenants qui essaient de faire avancer la science, de sauver des patients, mais aussi de gagner en renommée.

Ce Season Premiere introduit aussi le personnage du Dr Algernon Edwards (Andre Holland), chirurgien engagé par la direction du Knickerbocker en tant qu’adjoint du Dr Thackery, qui va se heurter, en raison de sa couleur de peau, au racisme ambiant dans un hôpital composé majoritairement de personnel « blanc ». De fait, on est ramené, encore une fois, à la triste réalité d’une époque en pleine ségrégation raciale, où les Noirs Américains étaient considérés comme des sous-hommes et appelés de façon péjorative: « nègres ».
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Ça vaut le coup d’oeil ?

Et bien après ce premier visionnage, oui, un grand OUI. On a déjà de très bons acteurs, Clive Owen en tête qui est juste génial. Torturé psychologiquement, drogué comme un cochon et totalement ignoble (il est complètement et ouvertement raciste envers le Dr Edwards), le personnage est interprété de façon magistrale par Owen et ce dernier y met tout son coeur pour nous présenter un chirurgien en dessous de tout, émotionnellement parlant, mais extrêmement compétent dans son domaine.
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Le show réussi aussi à dépeindre aussi de façon très réaliste l’aspect sordide du début du XXème siècle, avec, par exemple, ces batailles entre ambulanciers pour ramener des « spécimens » malades aux hôpitaux contre une somme conséquente, afin que ces mêmes hôpitaux puissent expérimenter de nouvelles solutions sur ces « cobayes ».
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Niveau réalisation, c’est aussi du grand art, la mise en scène est exceptionnelle et maîtrisée de part en part par le réalisateur de la série, en l’occurrence, Monsieur Steven Soderbergh. Attention tout de même, ce premier épisode est glauque, violent et cru, les scènes de chirurgie sont, parfois, à la limite de l’insoutenable, donc âmes sensibles s’abstenir.

Ce que l’on espère pour la suite…

… C’est que le show continue avec cette histoire sans concession et que cela ne tombe jamais dans le trémolo ou dans le pathos. Aussi, espérons que la série, cette saison 1 en tout cas, ne se découpe pas selon le schéma suivant: 1 patient, 1 épisode, ce qui pourrait s’apparenter à du procédural et qui enlèverait pas mal à l’originalité du show. Pour le jeu d’acteur, je ne me fais pas de soucis, tant qu’Owen et ses comparses tiennent le niveau. Enfin, si Soderbergh est toujours aux manettes en terme de réalisation, cela laisse augurer du très bon pour la suite, tant ce premier épisode fut un bonheur pour les yeux.
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Un autre bon point pour The Knick est qu’elle est diffusée sur Cinemax, chaîne faisant partie du groupe HBO, qui ne fait généralement pas dans la dentelle en terme de contenu (on leur doit, notamment, l’excellentissime Banshee).
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Personnellement, je ne suis généralement pas un aficionados de séries « historiques » et « d’époques », ce genre de show m’ennuyant assez vite, mais, avec The Knick, si le show continue sur la lancée de ce Season Premiere, je vais rester scotché à mon écran.
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Ma conclusion, si vous avez le coeur bien accroché et voulez découvrir un excellent drama médical, The Knick pourra sûrement faire l’affaire. Avec, en prime, un magnétique et brillant Clive Owen et une histoire sans concession.

Et comme on n’est sûr de rien, « See you » après le Season Finale !

Le 1er épisode de The Knick a été diffusé sur Cinemax le 8 Août 2014.

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