Tamami the observer : thriller et physique quantique

Tamami the observer : Komikku sort les armes !

Jeune éditeur dans le monde du manga, Komikku a fait ses débuts l’année dernière avec l’île infernale, une excellente série en trois tomes, qui a révélé cette petite maison composé de libraires (ils s’expriment ici). D’abords timide, ils viennent depuis le mois dernier de multiplier leur catalogue avec pas moins de 3 titres de qualité : Le chef de Nobunaga et Reversible man, déjà chroniqué ici. Ainsi que celui qui nous intéresse aujourd’hui : Tamami the observer.

 Synopsis

Seichiro est un garçon des rues, sans le sous, sans famille, il n’a à priori rien. Pourtant il est prêt à tout pour s’imposer dans la haute société, même à se faire passer pour ce qu’il n’est pas : un étudiant de la prestigieuse université Keihô.

Sa rencontre avec Tamami, une enfant de la haute bourgeoisie, va tout changer. Cette dernière est capable de donner corps à ce qu’elle pense exister. Ainsi convaincu qu’un rapporteur est dans une boite, elle en fera sortir tout naturellement deux d’une boite vide.

Vif, sans morale, prêt à tout et terriblement manipulateur, Seichiro va utiliser le pouvoir de cette jeune fille naïve pour gravir les échelons de la société. Mais attention ce terrible pouvoir cache bien des choses.

Critique

Tamami est une bonne surprise. Les japonais sont assez friands des histoires de manipulations, à base d’antihéros machiavélique (voir le succès de Death Note). Beaucoup d’œuvres ont tenté de reproduire ce principe, pas toujours avec succès, mais dans le cas de Tamami, c’est le cas.

Sans vouloir concurrencer ses grands frères, Tamami, met ses personnages en place tranquillement, l’important est de faire une histoire qui transporte le lecteur et c’est le cas. On comprend Seichiro, on a envie qu’il réussisse. Mais on n’est pas toujours d’accord avec ses actions. Mélange parfait de volonté et de machiavélisme, on observe ses réussites et déboires avec délectation, se demandant comment il s’en sortira cette fois-ci.

Tamami n’est pas le manga de l’année, mais il apporte ce qu’il faut de complots, de manipulation et de surprises pour qu’on passe un très bon moment. Et après tout, c’est ce qu’on demande !