Test Until Dawn PS4
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Test jeu vidéo – Until Dawn (PlayStation 4)

On a tous connu une soirée qui se finissait mal. Chez certains ça se passe la tête dans les toilettes, chez d’autres chez les flics, il y a des pleurs, des trahisons après une énième carapace bleue mais ce sont au final de bons souvenirs. Exception à la règle : les protagonistes d’un slasher passent toujours une mauvaise soirée qui ne laisse jamais de bons souvenir. Corollaire : vous allez bien profiter du malheur de vos avatars mais allez-vous bien le vivre ?

Vous imaginez donc que la première soirée des héros de Until Dawn ne fut pas si bonne. Tout bon slasher commence par une scène mythique mettant en lieu et place le reste de l’action. D’abord le lieu donc : une grande demeure isolée dans les montagnes, uniquement accessible via un téléphérique. Ensuite la mise en place avec un moment fort : la mort de sœurs jumelles, la première humiliée qui fuit la grande demeure, alors que l’autre partit la chercher. Poursuivies par une étrange chose (humaine ou bête ?), Hannah et Beth tombèrent dans un ravin. C’était la dernière fois qu’on les vit. Un an plus tard, Josh, le frère aîné décida de commémorer la mémoire des deux sœurs en invitant tous ses amis dans la même baraque et on voit très bien ce qu’il va se passer.

Si ce n’est sûrement pas l’idée du siècle, c’est une super idée de la part de Supermassive. Le développeur a décidé de concentrer l’aventure dans une zone loin de tout pour justifier son propos, à savoir une boucherie. Until Dawn est l’exemple parfait de reconversion de domicile, qui fera jalouser les émissions à la con de la TNT, qui arrive à transformer une villa familiale dans les montagnes en boucherie industrielle servant du steak haché à toute heure. Je félicite les deux du fond qui suivent, en effet le carnage ne s’arrête pas après la mort des deux jeunes femmes car un psychopathe invisible va sévir durant votre aventure. Un à un, les huit membres de ces vacances vont être confrontés à une série d’épreuves où dépendent leur vie et, ou celle d’un autre.

Test Until Dawn PS4

Ce n’est pas un concert de Slipknot mais le méchant a aussi un joli masque !

En tout bon slasher qui se respecte, Until Dawn vous met face à un tueur quasiment invisible qui prend plaisir à trucider les jeunes de façons très malsaines. À la différence d’un Scream, le malfaiteur est ici une figure totalement inconnue durant une grande partie de l’aventure. Dans le film, Ghostface est visible dès les premières minutes alors que l’homme masqué d’Until Dawn est beaucoup plus discret. Le rythme est semblable à sa référence cinématographique, le jeu suit plus ou moins le même développement à savoir un début rapide et violent pour faire comprendre aux spectateurs ce à quoi ils ont affaire (dans le film, Drew Barrymore meurt cinq minutes après le début ; les deux sœurs idem dans le jeu), puis cela devient plus lent avec une mise en place des personnages afin de créer de l’empathie (car on sait que ça va être sale) pour enfin terminer sur les meurtres et les réponses. Sans trop en dire, on peut dire que Supermassive ne s’est pas contenté d’ajouter un psychopathe qui tue sans raison, il y a un vrai background cohérent et plausible basé sur le folklore amérindien.

Il est difficile d’apporter de l’émotion aux joueurs à travers un écran et comme quasiment tous les jeux d’aventure cinématographique, Until Dawn ne possède pas un scénario inoubliable mais arrive à apporter quelque chose par sa mise en scène et son jeu d’acteur. Tout comme Scream, UD a un casting cinq étoiles avec des stars comme Rami Malek (Elliot dans la série Mr. Robot), Hayden Panettiere (Claire dans la série Heroes) ou Brett Dalton (Ward dans la série Agents of S.H.I.E.L.D.) parfaitement retranscrits à l’écran. Comme les productions Quantic Dream, cela permet d’avoir plus la sensation de participer à un film qu’à un jeu vidéo à proprement parler car oui vous êtes ici dans un film interactif.

Until Dawn

Until Dawn est un parfait exemple de jeu facile d’accès car les interactions avec la manette sont rares (c’est pourquoi ce jeu fait parti de ceux que je conseille dans le dossier « jeux pour débutants« ) : vous déplacez votre personnage dans des endroits restreints, quasiment toujours en ligne droite, et vous appuyez sur quelques touches de temps en temps. Des QTE (action d’appuyer sur une touche précise rapidement sous peine de sanction) surviennent dans les moments de tension pour vous mettre en stress et vous pousser à la faute mais il n’y a rien d’insurmontable si vous connaissez un peu la manette de la PlayStation 4.

Les fautes, justement, sont bien prises en compte dans cette simulation de boucherie car vous pouvez terminer avec l’entièreté de votre groupe. Ou pas. Au moindre écart du tracé prévu par les scénaristes, préparez-vous à dire au-revoir à l’un des huit héros car Until Dawn et son méchant n’auront aucune pitié et c’est là la grande réussite de ce titre. Contrairement à ses ainés comme Telltale Games ou Quantic Dream, Supermassive vous met face à de réels choix qui auront des conséquences. Ici si machin ouvre la porte qu’il ne fallait pas, c’est trop tard, il ne reviendra pas. Le stress de se louper et de faire le mauvais choix sur le coup d’un QTE est omniprésent mais les conséquences n’arrivent pas toujours rapidement, c’est un constant questionnement sur les conséquences de ses actions et les possibles effets papillons.

On dit toujours que chaque choix à une conséquence dans notre vie. Cette assertion s’avère vraie dans Until Dawn car passer une porte ou une autre, ou choisir de courir au lieu de se cacher vous emmènera vers un embranchement du scénario rapidement. Le jeu apporte aussi les effets papillons, des choix plutôt anodins qui auront des conséquences bien plus tard. Cet aspect très intéressant vous apprend à bien choisir et réfléchir mais pour mieux apprécier le jeu. Je vous conseille de désactiver les notifications à l’écran qui apparaissent à la suite d’un choix à effet papillon ou immédiat car avec toutes ces indications supprimées, le jeu devient encore plus un film, parfait pour l’ambiance et l’immersion. L’aventure peut s’avérer plus difficile comme cela mais des aides prévues pour vous guider ont été ajoutées. Comme je le disais plus tôt, des légendes amérindiennes sont utilisées dans le lore du jeu, il y a donc des morceaux de totems indiens à trouver et ceux-ci vous donneront des indices sur l’avenir : qui peut mourir et comment, comment sauver quelqu’un, etc. Ces visions sont très importantes car sans elles, il sera difficile de ramener tout le monde à la maison car finalement nos huit vacanciers peuvent s’en sortir mais est-ce bien votre cas ? N’allez-vous pas faire de mauvais rêves ?

Fiche du jeu (au 14 mai 2017) :
Titre : Until Dawn
Style : Film d’horreur
Développeur : Supermassive Games (Angleterre)
Éditeur : Sony Computer Entertainment
Sortie : 26 août 2015
Plateformes : PlayStation 4
PEGI : 18 (violence + langage + jeu en ligne)
Prix : environ 35€
Langues : Français disponible
Site officiel : http://www.supermassivegames.com/games/until-dawn

Let’s play complet d’Until Dawn par mes soins :

Testé à partir d’une version commerciale dématérialisée sur PlayStation 4, achetée en promotion avec mon argent. Jeu fini en environ 7 heures. Captures vidéo réalisées par moi-même via la fonction Share de la PS4. Captures d’écran pointant vers d’autres sites et ne nous appartiennent donc pas.

Notre avis sur Until Dawn

Surement le meilleur jeu de sa catégorie car réussi sur le plan technique et l’ambiance. Même si au final l’histoire s’avère des plus classiques, le petit twist final a de quoi surprendre. Pour une fois on ressent une réelle incidence suite à nos choix, ce que ni Telltale Games ni Quantic Dream n’ont réussi à faire en plusieurs jeux ! Until Dawn est de ces jeux qu’on aimerait plus voir sur nos disques durs.

Les plus : un casting au top (jouez en Anglais pour une meilleure immersion), de réels choix, de réelles conséquences, une superbe ambiance.

Les moins : la première partie du jeu plutôt chiante, les contrôles par toujours précis, pas facile de recommencer le jeu pour tester les autres embranchements, les moments avec le psy plutôt anecdotiques et nous fait sortir du délire de l’horreur au lieu de nous plonger de plus en plus dedans.

Avis : très bon

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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