Geek

Huawei Ascend P8 Lite, le test

Huawei Ascend P8 Lite, un iPhone androidifié

Deuxième machine de notre série de tests, le Huawei Ascend P8 Lite fait fort dans le créneau bas/milieu de gamme. Il faut remarquer que la marque chinoise est présente sur les trois segments de matériel : bas, milieu et haut de gamme. Alors qu’aucun appareil ne sortait vraiment du lot, le P7 a pris tout le monde de court avec un vrai bon matériel, de bonnes finitions et une version d’Android flatteuse pour la rétine. C’est donc avec grand intérêt que nous avons testé la version allégée du P8, le Huawei Ascend P8 Lite.

La fiche technique

  • Processeur HiSilicon Kirin 620 octocore cadencé à 1.2 Ghz
  • 2 Go de RAM
  • 16 Go de stockage
  • Ecran HD 720p de 5 pouces
  • 4G LTE
  • APN de 13 Megapixels à l’arrière/5 Megapixels à l’avant
  • Batterie de 2200 mAh
  • Android 5.0 avec surcouche eMotion UI 3.1

C’est une fiche technique qu’on trouve dans quasi tous les derniers modèles bas/milieu de gamme sous Android. Ce qui différenciera ces appareils la plupart du temps, ce sont les ajouts faits à Android et justement le Huawei Ascend P8 Lite propose une vision de la chose quelque peu jusqu’au-boutiste. Mais nous y reviendrons plus tard.

Huawei_Ascend_P8_Lite_001

Le design

Le Huawei Ascend P8 Lite propose une coque en métal unibody, ce qui implique la batterie ne sera pas accessible et encore moins amovible. Sur le haut de l’appareil, vous trouverez la prise jack 3.5 standard ainsi qu’un micro. Sur le côté droit se trouvent les boutons de volume ainsi que le bouton de mise sous tension/verrouillage du mobile. Juste en dessous, vous trouverez les deux slots pour cartes SIM. Celui du haut accepte soit une nanoSIM soit une carte MicroSD jusqu’à 64 Go. Celle du bas acceptera une carte au format MicroSIM. En dessous de l’appareil, deux haut-parleurs et la prise de rechargement au format MicroUSB. Sur le côté gauche, en revanche, on ne trouve rien.

La face arrière est en imitation métal brossé en plastique mais qui rend vraiment bien. En haut, le flash LED ainsi que le capteur photo. Sur la face avant, outre… l’écran, évidemment, vous aurez un haut-parleur (c’est mieux pour téléphoner) et le capteur avant. Pas de bouton physique sur l’écran, donc, tous les boutons de navigation sont tactiles comme d’habitude depuis quelques temps sur Android.

Le mobile respire vraiment la qualité de fabrication : rien de craque, les slots SIM n’ont pas de jeu, de même que les boutons. Le design unibody du Huawei Ascend P8 Lite n’y est probablement pas pour rien mais il est toujours agréable d’avoir un mobile de cette qualité entre les mains à ce niveau de prix.

L’écran

L’affichage est vraiment bon même avec une résolution « seulement » 720p. Les couleurs sont chaudes et bien saturées. L’écran IPS assure de bons angles de vision.

Huawei_Ascend_P8_Lite_002

L’interface

Le Huawei Ascend P8 Lite propose une surcouche maison baptisée eMotionUI. Elle est déclinée ici sur sa version 3.1 qui embarque Android 5.0. Pas la dernière version de l’OS donc. Toutefois, il faut reconnaître à eMotionUI une vraie esthétique avec son design tout en rondeurs que vous retrouverez dans toutes les apps natives. Selon Huawei, cette surcouche est basée sur la notion du temps qui passe et il est donc logique qu’on retrouve régulièrement ce cercle animé, hyperbole d’une horloge.

C’est d’autant plus appréciable que eMotionUI se marie bien avec Lollipop et il n’y a donc pas de rupture entre l’interface native du mobile et les apps que vous trouverez que le Play Store.

Toutefois et c’est le premier et presque principal reproche que je ferai à ce mobile, on sent que Huawei a volontairement bridé le système à plusieurs niveaux. Par exemple, si vous installez un nouveau launcher pour vous débarrasser de celui d’origine qui n’a rien de glorieux, vous vous apercevrez vite que, de temps en temps, votre préférence disparaît pour revenir à l’interface Huawei de base qui ressemble étrangement à ce qu’on trouve sur iOS. Cet inconvénient a aussi été remarqué avec l’écran de verrouillage : c’est la croix et la bannière pour se débarrasser de celui fourni par Huawei.

Dans le même ordre d’idée, les premiers cycles de batterie laissent un étrange goût dans la bouche. Alors que le mobile tient une journée et demie sans soucis pour une utilisation normale, on s’aperçoit bien vite qu’on ne reçoit pas toutes les notifications des applications. La raison en est que, par défaut, le Huawei Ascend P8 Lite et eMotionUI laissent toutes les apps en arrière-plan en mode sommeil. Celles-ci ne tournent donc pas du tout ni pour travailler, ni pour recevoir les notifications. Évidemment, vous pouvez les passer en mode non protégées mais cela devra être fait obligatoirement à la main pour chaque app.

Du coup, j’ai fait le test en laissant toutes les apps faire leur taf comme sur un Android normal et là… l’autonomie a pris un méchant coup dans l’aile ! Au point que j’ai eu de mal à finir la journée avec une charge… On sent donc que Huawei a voulu optimiser l’autonomie au détriment de la liberté totale qui est le crédo d’Android d’habitude. Un peu comme si Apple avait livré sa version perso d’Android.

Cà a les avantages de ses inconvénients évidemment et on ne peut pas tout avoir. Toutefois, je gage que les gens qui sont sous Android, le sont parce qu’ils ne veulent pas être bridés. Il est donc important de connaître cette particularité avant l’achat !

Photos/vidéos

Le capteur photo de 13 Megapixels proposé par le Huawei Ascend P8 Lite est un capteur lambda. Ne vous attendez à rien de spécial : il fait de bonnes photos bien contrastées, bien saturées mais la qualité baisse en même temps que la luminosité. De plus, si vous zoomez sur les photos, vous verrez qu’on perd rapidement en détails. Malgré tout, on rappelle qu’on est sur un mobile de bas/milieu de gamme et, à ce titre, le Huawei Ascend P8 Lite s’en sort avec les honneurs ! L’appareil frontal est très convaincant avec des photos qui, si elles bruitent rapidement, ont un niveau de détails assez sympa (pour autant que vous pensiez à désactiver le mode retouche pour les selfies).

La partie vidéo assure le taf sans faire de miracle. La qualité est bonne mais le son est assez moyen et sature vite.

Performances

J’aurais ici les mêmes remarques qu’avec le Alcatel OneTouch Idol 3 concernant la partie utilisation classique du mobile : je n’ai senti des saccades que quand j’ai laissé les applications tourner à leur guise en arrière-plan. En revanche, quand j’ai choisis uniquement les apps dont je veux recevoir les notifications en push, le mobile s’est montré très rapide, le switch entre les apps, à de rares exceptions près étant quasi instantané ! On sent ici aussi que Google a bossé sur l’optimisation de l’OS et çà fait plaisir de voir enfin un téléphone ne pas ramer à la moindre sollicitation. Clairement, çà n’était pas le cas dans les bas/milieu de gamme précédents.

Pour les jeux, j’ai pu jouer sans soucis à Asphalt 8 : les commandes répondent bien et aucune saccade ne s’affiche à l’écran.

En conclusion, je dirais que le chinois m’a vraiment surpris avec ce Huawei Ascend P8 Lite qui respire à la fois la qualité de fabrication et les bonnes idées de design. On en a vraiment pour son prix, le mobile se trouvant facilement entre 200 et 250 EUR. A ce prix-là, on bénéficie d’une configuration plutôt très bonne et d’une version assez récente d’Android.

Si maintenant vous vous demandez lequel choisir entre le Alcatel OneTouch Idol 3 et le Huawei Ascend P8 Lite, je ne vous répondrais pas directement ! Les deux mobiles se valent au niveau qualité de fabrication. J’ai préféré le P8 Lite au niveau design mais il s’agit d’une notion clairement subjective. Niveau surcouche, j’ai tendance à préférer celle de Alcatel qui, à mon sens, répond mieux à la philosophie de l’OS mobile de Google. Au niveau des performances, les deux appareils se valent sans soucis. A vous de voir si vous allez préférer une expérience plus proche de Android ou quelque chose de plus maitrisé au risque de perdre un chouia en liberté !

Catégories
Geek

Intoxiqué par les nouvelles technologie, je mange de l'actu tech au petit déjeuner : articles, blogs, podcasts, tout y passe pour garder un oeil sur cette passion dévorante. Comptable de profession, j'ai une affection particulière pour tous les aspects de la culture geek et j'aime la partager avec les personnes intéressées (et intéressantes).

Laissez une réponse

*

*

Ecoutez POD TREK